Un lien entre le peuple Shiwiar, vivant en Haute-Amazonie,
et le Palais de Tokyo, site de création contemporaine, à Paris.
Un projet de Valéry Grancher 2005
14 octobre 2005
Les toilettes shiwiars
la vie shiwiar est nourrie de symboles dans le moindre détail dont l'un des plus éxotiques est l'endroit où l'on défèque:
Il sagit d'une cabane en bois couverte d'un toit de palmes au fond du jardin où l'on cultive les fruits (ananas, bananes), des végétaux divers servant à l'alimentation (yucas, magnoc, racines diverses)...
J'en profite pour dire que la diversité des végétaux domestiqués par ces shiwiars est incroyable, je ne saurais compter le nombre d'espèces différentes présentes....
Bref, le plus surprenant dans ces toilettes est la surface, on m'avait vaguement expliqué que c'était des WC turcs ornés d'un trou...
Mais lacanien comme je suis, je n'ai pu m'empêcher d'y voir autre chose:
Le sol est en terre battue, il est très convexe, craquelé et ovoïde et orné en son centre d'une grande fente noire à double lèvres (faites d'acolades de bois)...
La profondeur de cet orifice est indicible et complètement obscure, mais la vision du tout fait penser à un mont pelvien féminin...
Et chaque matin en allant faire ce que j'ai à faire, je ne peux m'empêcher de ressentir une gêne face à cette commodité vraiment insolite.
J'ai commencé par penser que cela était fortuit, mais non toutes les toilettes shiwiars ont la même apparence....
S'agit il là d'une érotisation de la nature par les shiwiars ? ou une grave interférence inter-culturelle ?
Toujours est il que j'ai tout de même posé la question à qui de droit, et j'ai eu pour toute réponse un immense éclat de rire....
Comme quoi la psychanalyse de jungle ne peut être que comique....
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