03 octobre 2005

La confrontation des mondes



Cela fait depuis le 1er septembre que j'effectue une plongée intellectuelle dans le monde amazonien, et la plongée va devenir physique dans peu de jours... décollage le 7 Octobre au matin...
Et l'audience de ce blog augmente de jour en jour, et ma vie quotidienne devient une vraie épiphanie Joycienne, passons au crible cette journée du 3 Octobre:
- A 12h00, je rencontre Frank Smith de France Culture pour réfléchir à un projet dans la suite de celui ci, dans le cadre des ateliers de la création radiophonique de France Culture (je vous tiendrai au courant de la suite). Cela fut une vraie plongée dans le monde sonore et ce qu'il peut être en pleine jungle...
- A 13h00, j'achète Le monde et je tombe sur le titre "Les Parisiens ont plébiscité une nuit blanche en demi-teinte", je lis l'article et je suis cité avec une faute à mon nom (Granger au lieu de Grancher !), pour la performance ironique et critique réalisée à l'encontre de la politique anti-républicaine de Mr Sarkozy (qui a renvoyé cette année plus de 23 000 personnes par charter, et a expulsé le 30.09 dans le 19 ème arrondissement des locataires ppayant leur loyer et en situation régulière (ils avaient le tort d'avoir la peau foncée...) nommée "Le bureau des délations"
- A 14h00, je saute dans le métro des halles et me met à lire le journal metro où l'on cite encore cette performance:

- A 15h00, je suis à la FIAC où j'installe une grosse "Google painting" sur le stand de la galerie Incognito B19 Hall 5
- A 17h00 je file au vieux campeur acheter une trousse de secour d'urgence spéciale "jungle", et une tente...
- A 20h00 je prends un verre pour fêter le succès de notre nuit blanche avec les gens de metazone, et là je replonge dans la cause politique des amazoniens et des shiwiars enn particulier...

Bref, cela fait une journée dense du fait de mon actualité artistique et des thèmes abordés par mon travail qui par le plus grand hasard calendaire se confrontent, et se complètent...
Ce genre de phénomènes m'interrogent toujours, et, me placent dans une situation très troublante, car, comme toujours, il y a un cliché qui perdure qui fait que les artistes sont leurs oeuvres (visions romantiques).
Alors qu'en ce qui me concerne, je ne fais pas "oeuvre", le mot est désuet, mais je produis des objets plastiques réflexifs au regard de différents contextes médiatiques : internet, politique et je tisse des liens intérrogateurs. (in media situ)
Et cela peut concerner les "dot com", sarkozy dans mon pays, et un contexte spécifique, pointu et particulier en "amazonie".

Et tout cela donne une idée du vertige de ce peut être ce monde global hétérogène plaçant toutes informations, loisirs, divertissements, évènements, faits politiques sur une surface plane et égalisante et cela est terrifiant...
Et souvent j'essaie de restituer au travers de mon travail ce vertige terrifiant... et j'en ressens les effets au plus profond de ma vie quotidienne... Passer d'un thème à un autre dans la même journée tout en restant cohérent devient un vrai défi...
Car ce monde est résolument psychotique et épiphanique...

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