25 octobre 2008

"Artist book international" Centre Georges Pompidou Musée d'Art Moderne


Dans le cadre de 'Artist Book international', une programmation vidéo est faite. Dans ce contexte, ma vidéo co-produite par le Palais de Tokyo, France Culture et Incognito Art club sera présentée: "Tanguntsa Amazonie 0" 2006
Cette vidéo est une forme de journal sonore et visuel de mon immersion dans une communauté Jivaro au plus profond de l'Amazonie équatorienne.
C'était Le "shiwiars project" 2005 - 2006.

Cela aura lieu au niveau -1 du Centre Pompidou à 18h30 le 25 Octobre 2008.

07 août 2008

"Quand l'art se paye en nature..."


Videostill de l'installation vidéo "Angelus" citée dans l'article ci-après


Le journal "Humanité" a écrit un article sur l'exposition en cours au Centre d'Art Concret de Mouans Sartoux, et cela le 5 Août dernier. Mon travail y est cité:

"culture
Quand l’art se paye en nature
Arts plastiques . Une série d’expositions dans le sud de la France permet de saisir les enjeux de la création artistique contemporaine en nous permettant d’appréhender la démarche d’artistes de plusieurs générations.

Dans l’arrière-pays niçois, à Mouans-Sartoux, l’Espace de l’art concret, fondé par l’artiste Gottfried Honegger, propose en plus d’un accrochage d’une partie de la collection Honegger et Albers, donnée à l’État, une exposition interrogeant les rapports de l’homme à la nature et, plus particulièrement, la manière dont les artistes contemporains se saisissent de ce questionnement. Jean-Marc Avrilla, le commissaire de l’exposition a voulu mettre en avant cet axe après avoir abordé l’an passé la question de la frontière. Cette année, l’exposition semble renouer avec cette recherche tout en la poussant vers d’autres limites, celles de l’appréhension du monde à partir du moment où l’on découvre son infinitude.

Ainsi l’exposition « Du jardin au cosmos » s’annonce-t-elle par des croquis reprenant des vues de jardins à la française, principalement celui de Versailles, qui montrent comment le jardin, sorte de métaphore du monde, s’élargit grâce à une gigantesque perspective. Comment voyons-nous le monde et comment cette vision est-elle conditionnée par notre culture au sens large, donc en y incluant les sciences ? Après ce préambule, commence un parcours qui nous mène de l’expérience que tout un chacun, en

Occident peut avoir du monde. L’expérience de la nature que nous proposent, par exemple, les photographies de Jean-Luc Moulène, nous renvoie vers le mystère du mythe et de ces curiosités comme l’entrée d’une grotte ou le sol d’un sous-bois tapissé de pierres alors que celles de Darren Almond saisissent une nature cultivée, captant la mémoire et le temps grâce à des clichés dont les longs temps de pause construisent des paysages aux lumières perturbées qui perdent le spectateur dans les créneaux horaires.

L’artiste s’approche, se penche sur son objet d’étude et prend des notes, à l’instar de l’artiste Hamish Fulton qui enregistre ses parcours sous formes de croquis qui peuvent prendre, comme ici à Mouans-Sartoux, la forme d’une grande figure schématique d’une montagne retraçant les vingt et une étapes d’un itinéraire. L’artiste peut également découper son objet d’étude comme Giuseppe Penone qui retrouve à l’intérieur d’une planche la forme végétale d’origine. Un autre, Robert Barry, questionnant la dématérialisation de l’art, prend comme matériau, le gaz, qui après dispersion n’apparaît plus qu’en tant que constat d’une expérience au bas d’une feuille blanche.

D’autres, tel Valery Grancher, utilisent la méthodologie de l’ethnologue documentant son séjour parmi une tribu d’Indiens d’Amazonie à la façon d’un Lévy-Strauss, montrant ainsi les décalages entre le monde occidental et ses propres tribus et d’autres, à l’autre bout de la planète. Quel regard avons-nous aujourd’hui sur l’autre, dont la culture animiste constitue un regard différent sur le monde et sur la nature, et comment ces visions différentes coexistent-elles ?

Que l’on passe d’une salle à une autre jusqu’au bout de l’exposition, qui s’ouvre plus qu’elle ne se termine sur un triptyque vidéo de Mélik Ohanian nous immergeant dans le paysage du désert américain et sensé représenter Mars, la réflexion nous anime tout au long de ce parcours où toutes les oeuvres partent d’un véritable point de vue et s’ouvrent sur d’infinies possibilités.

Jusqu’au 4 janvier 2009, « Du jardin

au cosmos », Espace de l’art concret,

tél. : 04 93 75 71 50.

Lise Guéhenneux"

18 juillet 2008

Menace sur les peuples premiers d'amazonie




Ce fait est tout aussi valable en Equateur à frontière du Pérou où ont été tournées les images de mes installations "Angelus" et "Dreamworks"..

15 juillet 2008

"Angelus" 2005 - 2008


"Angelus" installation vidéo 2005-2008
cette installation a été produite au plus profond de la jungle amazonienne comme "dreamworks". "Dreamworks" a été montrée quelques jours avant angelus à l'exposition "Du jardin au Cosmos" à l'espace d'art concret de Mouans Sartoux du 27 Juin 2008 au 4 Janvier 2009.
"Angelus" fait référence au chef d'oeuvre de Millet où l'on voit un couple rompre le pain au son de l'angelus sur leurs terres...
Ici les trois actions décrites dans cette peinture sont décomposés et montrés sur chaque écran:
- écran 1: la nourriture
- écran 2: le travail de la terre
- écran 3: la psiritualité et la peinture
Et cela en dehors de l'Occident

Valéry Grancher

"Du Jardin au cosmos" Espace d'art Concret, Mouans Sartoux du 27 Juin 2008 au 4 Janvier 2009


"Dreamworks" Installation vidéo multichannel 2005 - 2008


Un des écrans de cette installation

J'ai le plaisir de publier les images de mon installation à l'exposition "Du Jardin au cosmos" à l'Espace d'art Concret de Mouans Sartoux qui court du 27 Juin 2008 au 4 Janvier 2009...

18 juin 2008

"Du Jardin au Cosmos..." Espace d'Art Concret de Mouans Sartoux


Extrait de l'installation présentée "Angelus"

J'ai le plaisir de vous inviter à ma prochaine exposition:
- "Du Jardin au Cosmos" 29 Juin 2008 - 4 Janvier 2009 exposition collective avec Darren Almond, Robert Barry, Joseph Beuys, Michel Blazy, Hamish Fulton, Wolfgang Laib, Jean-Luc Moulène, Melik Ohanian, Gyan Panchal, Giuseppe Penone, Robert Smithson et d'autres... Commissaire: Jean Marc Avrilla. Espace d'Art Concret, Mouans Sartoux, France.

Concept de l'exposition:
La nature est à nouveau au centre de nos préoccupations. La relation que les hommes ont développée à son égard n'est pas seulement variable dans le temps, elle l'est également selon les cultures. Cette relation culturelle à la nature est particulièrement sensible dans l'art. C'est pourquoi, à l'occasion du réaménagement du parc du château par Gilles Clément et du lancement de notre partenariat avec la Bastide du Parfumeur, nous avons souhaité présenter une sélection d'oeuvres évoquant le rapport que les artistes instituent avec la nature.

Loin d'être une exposition consacrée au Land art ou un panorama complet de l'utilisation de la nature dans l'art, cette exposition entend montrer, à partir d'un choix limité d'oeuvres, les modes de relation que nous, contemporains, tissons avec la Nature au sens large, ce milieu au sein duquel l'espèce humaine a évolué. Cette exposition s'offre comme un parcours, des jardins à la française comme principe de mesure et de géométrisation de la terre, à l'espace ouvert sur le cosmos et la conscience de la matérialité et de l'organisation de l'univers. Nous n'oublierons pas la vision romantique d'un espace naturel vierge de toute présence humaine, pour mieux montrer que, au-delà de la construction de notre imaginaire, l'environnement est en permanence modifié par l'homme. Cette exposition témoigne qu'il existe depuis les années 60 une sensibilité très grande des artistes contemporains à la nature, aux liens tissés avec elle et à leurs bouleversements, mais aussi que ce champ de l'art, par-delà la diversité des approches artistiques, répond à une structuration plus fondamentale de la relation de l'humanité à la nature.

A l'heure où les questions environnementales nous amènent à nous interroger sur notre lien à notre milieu, à la planète, cette exposition tente de déchiffrer, avec les oeuvres d'art, l'imaginaire que nous projetons sur la nature.

Commissariat d'exposition: Jean-Marc Avrilla

Espace de l'Art Concret, Château de Mouans - 06370 Mouans-Sartoux. Tél.: +33 (0)4 93 75 71 50.
Horaires d'ouverture hiver (jusqu'au 30 juin): du mercredi au dimanche de 12h à 18h.
Horaires d'ouverture été (du 1er juillet au 31 août): tous les jours de 11h à 19h

Vernissage 29 Juin 2008

16 avril 2008

Brève sur libération



Une brève sur libération qui en dit très long sur la conditions des peuples natifs d'amazonie...

"Une femme indigène porte son enfant tout en tentant de résister à la police brésilienne qui expulse quelque 200 membres du Mouvement des sans-terre en Amazonie. Les paysans sans terre tentent en vain de résister à l'expulsion armés d'arcs et de flèches contre les forces de police utilisant des gaz lacrymogènes et des chiens dressés."

14 mars 2008

Un article sur le projet

Vous trouverez ci-après un article d'Anne Kawala sur ce projet, que j'ai trouvé par hasard sur la toile, je ne sais de quand il date...

"Depuis le 1er septembre, Valéry Grancher tient le weblog du projet développé en partenariat avec le Palais de Tokyo: The Shiwiars Project. Un weblog, Valéry Grancher, artiste dont le médium numérique est celui de prédilection : tout semble normal. Sauf que ce weblog, à partir du 9 octobre prochain sera tenu du fin fond de la Haute Amazonie, vers Quito, où l’artiste se rend pour quelques deux semaines. Il part s’immerger, « faire l’expérience d’une sorte d’idiorythmie » dans l’une des dernières tribus de «réducteurs de tête », tenter de tisser un lien d’une nature a priori improbable : il y a opposition jusqu’au conceptions cosmogoniques, jusqu’à la notion de réalité. Et pourtant...

Les Shuars sont, et Valéry Grancher le souligne dans son blog, un peuple dont l’importance au sein de leur pays est majeure : ils ont résisté et résistent encore à la colonisation, opposant au capitalisme ses propres armes (l’anecdote au sujet de l’ayahuasca est révélatrice.).
Si l’exploitation et la destruction de la forêt amazonienne menacent leurs territoires, il n’en reste pas moins que les tribus indiennes le protègent et le valorisent. Leur résistance adaptée à notre système n’évince en rien leurs valeurs ancestrales.

Le dispositif initial était technologiquement ambitieux, – il consistait en une retransmission permanente au palais de Tokyo, d’un flux d’images prises en direct au moyen de trois caméras -, mais humainement controversable. Valéry Grancher énonce lui-même ce problème sur son weblog :

« Au delà du problème technique, il se posait la question de l'écologie humaine du projet dans la communauté Tanguntsa:
Comment un tel dispositif (tout de même lourd) allait être perçu par les indigènes et quelles conséquences cela aurait sur eux?
Je n'avais pas de réponse à cette question et je n'en ai toujours pas...
Ce qui rendait cette première version du projet encore plus suspecte à mes yeux:
J'arrivais chez eux avec mes gros sabots techno, et repartais en laissant un dispositif totalement étranger dans leur paysage: trois yeux électroniques. Quand on connaît le mode de vie des shuars, qui attribuent une symbolique et une vie spirituelle à tous les objets de leur quotidien, quel effet aurait cet intrus technologique dans leur environnement spirituel?
Du coup, la seule solution et la seule règle d'or qui ressort de tout cela, est la discrétion, je serai un invité chez eux et devrai me tenir en tant que tel. L'experience que je vivrai deviendra une pièce à mon retour, à Paris, mais cette expérience ne saurait interférer sur leur mode de vie. A leurs yeux je ne serai qu'un visiteur parmi d'autres et rien de plus... »

En lieu et en place, il souhaite désormais faire la capture filmique/photographique d’une journée dans un village Shiwiar (le dispositif précis, des sources d’énergies non polluantes au matériel anti-humidité est détaillée sur son weblog). Soit, calcule-t-il plus un tétra Giga octets de données, qu’il traitera, montera, à son retour en France.

La vidéo sera présentée au palais de Tokyo, second volet de ce projet, du 26 octobre au 13 novembre. Cette exposition s’ouvrira par un colloque que donnera Valéry Grancher, accompagné d’un responsable d’un village Shuar et de personnes hautement impliquées dans la lutte pour la protection de ces territoires.

Ainsi Valéry Grancher, explorateur et acteur du continent sans cesse en mouvement qu’est Internet, transpose, avec The Shiwiars Project, ses recherches virtuelles d’interactivité, d’interrelations et d’explorations fantasmées de l’inaccessible ( de Heart time/ time Heat, 2001 à Found Sculpture on Mars, 2005 ) à notre conception du réel. Mais par rapport à celle des Shuars ? Où se situe l’inaccessible ? Et si les propositions se renversaient ?

Il pose, avec ce projet, à nouveau cette question, au coeur des problématiques de l’art contemporain : quelle est valeur du film documentaire en tant qu’œuvre d’art ?

Mais aussi la question de la valeur de l’expérience physique, du savoir, et de la transmission d’un savoir expérimenté : possible ou impossible ?

La valeur économique et politique que représente Valéry Grancher dans un tel contexte, n’est-elle pas la seule qu’intéressent les Shuars ? Le shaman en chef, avec lequel est en contact mailValéry Grancher, ne l’a-t-il pas sonder, au sujet des Tzantza, ces têtes réduites, pour savoir si cela l’intéresserait ? Ne vaut-il pour eux, qu’un touriste supplémentaire, à la fois excité et terrorisé par les pratiques «magiques » ? Tout cela serait légitime de la part d’un peuple duquel l’enjeu est la survie. Mais alors quel lien établir, même en tant qu’observateur ? Comment ce shaman présente-t-il le projet à cette tribu de 18 habitants dans laquelle Valéry Grancher habitera lors de ces deux semaines ?

L’humanité, la délicatesse, la douceur, la lenteur devront être de mises pour que ce projet ne soit pas une sorte de mission ethno-économique, mais un véritable partage, ce lien que rêve de tisser Valéry Grancher. Laissons-en lui le soin, comme celui de le nous transmettre à son retour grâce, et sans asservissement, aux moyens technologiques qu’il sait si bien manier.



Valéry Grancher : www.theshiwiarsproject.org ; www.nomemory.org

Anne Kawala"

Je profite de ce billet pour vous annoncer qu'une nouvelle installation vidéo dans la suite de ce projet est en cours de production et sera présentée à l'exposition "Du jardin au Cosmos" l'été 2008 à l'espace d'Art Concret de Mouans Sartoux...

Valéry Grancher