02 septembre 2005

BRAZIL : Guarani Indians face eviction 2 Sep 2005



Bien qu'il ne s'agisse pas de Jivaros, je pense qu'il ait important de parler de ce qui se passe chez leurs voisins immédiats, les Guaranis. Bien qu'il y ait différents sous-groupes de guaranis, tous ils partagent une religion qui place la Terre au dessus de tout. La Terre est à l'origine de toutes vies, et se trouve être un présent du 'père suprême', Nande Ru.

Des communautés guaranis ont reconquis leur terre dont ils avaient été dépossédés par des éleveurs.
La communauté de Guarani Ñandeva de Yvy Katu a fait face à une menace d'expulsion de leurs terres durant la première semaine de septembre. Les indiens ont récupéré leurs terres volées par de riches propriétaires terriens en 2003 dans l'état du Mato Grosso do Sul. Ces propriétaires ont porté cette affaire devant les juges qui ont rendu un jugement en faveur des guaranis ce qui signifie que les juges ont reconnu que les indiens ont été évincés de leurs terres; et d'autre part, cela signifie que ces riches propriétaires terriens se trouvaient destitués. Les indiens s'inquiétaient d'un violent conflit: Au mois de Juin de cette année, un homme fut tué et quatre autres personnes furent gravement blessées quand les ranchers ont essayé de chasser les communautés guaranis qui ont réoccupé leurs terres.
Les Guaranis de Yvi Katu se battent pour que leurs terres soient délimitées - officiellement reconnues - avec les garanties légales leur permettant d'y vivre. Pendant le "Brazil's day of indians" le 19 Avril de cette année, Yvy Katu a été identifié par les leaders indigènes comme l'un des quatorzes territoires sur le territoire brésilien qui ont un besoin urgent de démarcation.

Les Guarani sont parmi les premiers peuples contactés par les Européens à leur arrivée en Amérique du Sud il y a plus de 500 ans. Ils sont environ 40 000 au Paraguay (où leur langue est langue officielle avec l'espagnol), 30 000 au Brésil ce qui fait d'eux la plus nombreuse population indigène du pays; d'autres Guarani vivent dans les terres voisines d'Argentine et de Bolivie. Les Guarani sont profondément spiritualistes. Malgré leur division en différents sous-groupes, tous partagent une religion qui place la terre au-dessus de tout. Elle est l'origne de toute vie et le don de 'Namandu, dieu générateur des choses en leur totalité' (Pierre Clastres, Le Grand parler, étude de la mythologie guarani), à distinguer du 'Père-Grand', Nanderu, dirigeant spirituel et prophète mythique (Ibid.). Chaque communauté a une maison de prières et un leader religieux, le karai, dont l'autorité est plus fondée sur le prestige que sur le pouvoir formel. Les Guarani croient que 'la Terre sans mal' est le lieu où reposeront les âmes après la mort; pendant des siècles leur religion "millénariste" leur a fait entreprendre de grandes migrations, de l'est à l'ouest et au nord du Brésil, à la recherche de cette Terre où seront bannis tous les maux de la vie.
Les Guarani du Brésil ont terriblement souffert du vol de presque toutes leurs terres; ils considèrent que cela constitue une offense contre leur religion aussi bien qu'une destruction de leur mode de vie et de leurs moyens d‘existence. Des milliers d'entre eux sont maintenant entassés sur de très petites parcelles, de plus en plus cernées par les fermes d'élevage et les plantations. La terre dont ils disposent n'est pas suffisante pour qu'ils puissent subsister de leurs activités traditionnelles : la chasse, la pêche et l'horticulture. Ce qui cause leur exploitation, par les fermiers et les propriétaires, comme main-d'œuvre bon marché. Les Guarani-Kaiowà du Brésil ont été particulièrement affectés par cette situation qui les a conduits à de graves dépressions. Trois cent vingt d'entre eux se sont suicidés entre 1986 et le début de l'an 2000, le plus jeune n'étant âgé que de neuf ans.

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english
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Althouh they are note Jiivros, but their closest neighbours, I think that I should talk about what is going on regarding their communities. Although there are different Guarani sub-groups, all share a religion which emphasises land above all. Land is the origin of all life, and is the gift of the 'great father', Ñande Ru.

The Guarani Ñandeva community of Yvy Katu is facing the threat of eviction from its land in the first week of September.
The Indians took back their land, in the state of Mato Grosso do Sul, from big landowners in 2003. The landowners took the case before a judge, who ruled in their favour, which could mean that the community face eviction. This would leave them destitute.
The Indians also fear violent conflict: in June this year, one man was killed and four other people were injured when ranchers attempted to remove another Guarani community from land they had reoccupied.
The Guarani of Yvy Katu are fighting for their land to be demarcated - officially recognised - guaranteeing their rights to live there. On Brazil's‘'Day of the Indian' on 19 April this year, Yvy Katu was identified by indigenous leaders as one of fourteen indigenous territories across Brazil in urgent need of demarcation.

The Guarani were one of the first peoples contacted after Europeans arrived in South America around 500 years ago. There are around 40,000 Guarani in Paraguay, where Guarani is an official language along with Spanish. In Brazil, there are around 30,000 Guarani, making them the country's most numerous tribe. Other Guarani live in neighbouring Bolivia and Argentina. They are a deeply spiritual people. Every community has a prayer house, and a religious leader, the cacique, whose authority is based on prestige rather than formal power. The Guarani believe that the 'land without evil' is the resting place of the soul after death - over the centuries many Guarani have embarked on great journeys in an attempt to find the land without evil in this life. The Guarani in Brazil are suffering terribly from the theft of almost all their land. They experience this theft as an offence against their religion as well as a destruction of their way of life and livelihood. Thousands of them now live crowded onto tiny plots of land increasingly hemmed in by ranches and plantations - the land is not enough for them to support themselves as before through hunting, fishing and farming. Instead they are exploited as cheap labour by the ranchers and plantation owners. The Guarani-Kaiowá in Brazil suffer particularly from this, and it has led to severe depression. Three hundred and twenty Guarani-Kaiowá committed suicide between 1986 and the beginning of 2000, the youngest being just 9 years old.


Via Survival International

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