Je viens de recevoir ce mail de Pascual Kunchicuy ainsi que ces photos, et je ne peux m'empêcher de les publier...
Cela est ainsi une belle conclusion à ce projet qui au delà d'une oeuvre d'art est aussi devenu une relation avec toute la richesse humaine que cela apporte...
"Hi Valery:
I am sending the picture that I gave to schools in the shiwiar community. They were very happy with this notebooks and pencils..
Also there were school presentation, I asm sending picture for you...they said thank you for you..I hope to hear from..
Take care and keep in touch,
Pascual"
Hasta luego shiwiars
Un lien entre le peuple Shiwiar, vivant en Haute-Amazonie,
et le Palais de Tokyo, site de création contemporaine, à Paris.
Un projet de Valéry Grancher 2005
23 novembre 2005
12 novembre 2005
Valéry Grancher, "Réponse"
Valéry Grancher
« Réponse »
par Marc Sanchez
10 novembre 2005
Plus de deux mois après le lancement de l’opération baptisée « The Shiwiars Project », nous voici à l’heure de la réflexion sur le chemin parcouru, sur les actes produits et sur les objectifs atteints ou non.
Le lien avec la communauté Shiwiars de Tanguntsa a été établi, l’artiste a séjourné sur leurs terres, partagé leur quotidien, chassé à la manière indienne, joué avec les enfants, goûté à la boisson préparée par les femmes. Le temps passé en leur compagnie a pourtant été bref, s’écoulant au rythme de journées dont la lumière du soleil, absente dès six heures le soir, obligeait à accompagner le cycle de la nature au plus près. Malgré la distance culturelle incommensurable, la conversation s’est engagée et le dialogue sans mots était parfois le plus intense lorsque tout devait se dire par la seule expression des regards.
La présence de l’artiste sur place ne fut donc pas anachronique, la rencontre des objets ne produisit aucun heurt et la caméra numérique sembla aussi naturelle à l’indien que la sarbacane à l’artiste. Des images furent saisies pour être transportées en d’autres lieux, confrontées à d’autres cultures, à d’autres pratiques de l’espace et du temps. Les présents utiles le furent réellement, les cahiers d’écolier et les stylos à bille trouvèrent usage dans la case réservée à l’école. Le papier y est rare, les instruments précieux, écrire en bleu et en rouge est un luxe qui éclaire le sourire d’un enfant. Pour eux, le Palais de Tokyo aura été celui qui apporta un peu de couleur dans cette écriture inventée par les Shiwiars il y a seulement quelques années et qui, déjà, leur semble si naturelle qu’il l’envisagent sur des supports multimédias pour transporter leur culture ancestrale vers d’autres continents.
Puis le voyage se fit en sens inverse. De la forêt amazonienne à la jungle parisienne, Pascual Kunchicuy franchit la distance sans états d’âmes et avec un naturel qui stupéfiât ceux qui l’on croisé dans les bureaux du Palais de Tokyo, dans les rues de Montmartre ou dans les tables rondes publiques pour débattre du bien fondé du « Shiwiars Project ». « Paris est faite d’arbres sans feuilles, de pierres et d’hommes », dira-t-il au terme d’une grande journée d’exploration de la capitale. Les pierres et les hommes sont rares dans sa forêt et les feuilles, lorsqu’elles tombent de l’arbre, en annoncent seulement la mort prochaine.
De cette aventure, reste un film de six heures. Un plan fixe du village qui rend compte du lent déroulement d’une journée comme les autres. Le vent dans les feuilles, un nuage qui change la lumière du ciel, un passant qui coupe le champ de la caméra, un poulet qui picore. Dans ce film il ne faut pas chercher l’anecdote, l’histoire exotique, le compte-rendu de l’événement. C’est d’un déplacement dont il s’agit, d’une brèche ouverte dans l’espace du Palais de Tokyo pour y insérer un peu du temps et de l’espace de Tanguntsa. Tel qu’il est. Sans artifice, brut.
Le décalage est aussi radical dans l’espace d’exposition qu’il le fut dans le village amazonien. Et si quelques clés sont livrées pour saisir l’ampleur de l’image, elles n’ont valeur que de commentaire, tel le blog de l’artiste sur Internet ou le film documentaire tourné pendant chacun des jours du voyage.
« The Shiwiars Project » aura donc été une véritable aventure humaine. Celle de la confrontation, de la prise de conscience respective des différences, mais, surtout, celle de l’activation des nombreux points de coïncidence révélés par le chemin parcouru ensemble. Le collage en une seule image de ces deux paysages dévoile la pertinence de la rencontre, la force plastique du rapprochement et, pour la première fois depuis le début de l’histoire, apporte les éléments d’une réponse aux nombreuses questions posées par l’expérience.
09 novembre 2005
La pièce: l'aboutissement de cette aventure, une installation vidéo "in situ" et "in media situ"
Après ce long chemin au plus profond de la plus grande jungle du monde, et après l'établissement d'un contact avec l'un des plus petits peuples et les plus isolés de la planète, une installation vidéo a été produite qui se trouve être désormais la mémoire plastique de cette expérience:
- Certains, tout au long de ce projet artistique ont cru que ce blog était une oeuvre, que le film de 26 minutes sur l'expédition était aussi une oeuvre et il n'en est rien: Tout cela, le blog, les photos (pour certaines), les vidéos sont des documents d'archives sur la production de cette pièce, ils sont là pour montrer quel cheminement intellectuel, culturel et physique a été pris par l'artiste pour arriver à ses fins, et cela sur le mode subjectif et intimiste, en essayant d'éviter le narcissisme et en ne cachant nullement les doutes et repentir dans la production de cette pièce. Ces documents ont mêlé des références littéraires, ethnologiques, athropologiques, philosophiques, artistiques, politiques, sociales et économiques. Ces documents sont très bavards et provoquent débats... ils suscitent des questions, des incertitudes et j'espère juste qu'après avoir révélé ce chemin intellectuel sur le mode subjectif, les lecteurs en tireront, non pas des conclusions mais des nouvelles questions sur le monde 'regardé' et cela sans prétention avec humilité ...
- La pièce:
Un pland fixe de 6h00 sur le village Tanguntsa en Haute amazonie à la frontière de l'Equateur et du Pérou de 12h00 à la nuit...
En effet aucune action ne se passe dans ce film mais est ce vraiment un film ? une photo ?
Non c'est une fenêtre sur un lieu extrême qui a son propre espace et sa propre temporalité, et cette fenêtre est installée "in situ" au Palais de Tokyo en interagissant avec son architecture, sa lumière et son espace.
Le dispositif est un cube noir très présent, dont les deux faces avant et arrière, présentent cette fenêtre sans cadre et bordure. L'image est coupée au cutter, et ses bord viennent se confronter au contexte du palais, le restaurant d'un côté, et, de l'autre, les espaces d'exposition. Cette image est une intrusion totalement incongrue, épiphanique du village de Tanguntsa avec sa propre vie, son univers sonore, son rythme (1h00 de tanguntsa = 1h00 du Palaisde tokyo), et les deux espaces avec leur quotidien se confrontent ainsi violemment et questionnent le statut de ces deux espaces et leur lien...
L'installation montre tout sans rien montrer, en effet contrairement au petit film, personne ne montre quelque chose, car on voit dans le petit film ce que les indiens veulent bien montrer et laisser entendre d'eux; à l'inverse en "pluggant" leur espace dans le palais de tokyo, ils ne laissent voir que leurs déplacements dans leur village de façon furtive, et le seul spectacle qui se déroule est celui des éléments: la lumière, les végétaux, les animaux, le paysage.
Ainsi cette aventure se termine par un lien subtil qui est une fenêtre sur l'espace de vie des shiwiars sous la forme d'un "ready made" consistant en la capture numérique d'un espace/temps de 6h00 à Tangunsta et en le pluggant dans un espace d'exposition: Le Palais de Tokyo...
Valéry Grancher
08 novembre 2005
La fin du chemin
Ce matin à 7h00, Pascual prenait son avion vers Quito, cela ne s'est pas fait sans gags:
Je passais à son hôtel le prendre avec ses bagages avec le taxi à 4H30 que j'avais réservé pour l'accompagner à son aéroport, je lui demandais, où doit on aller ? il me répond à Roissy, on fonce sur Roissy, puis sur la fin du trajet le chauffeur nous demande Roissy 1 ou 2, je pose la question à Pascual et je le vois perdu et inquiet, je le rassure, lui demande son billet et là je lis Orly !
je répercute l'info au chauffeur qui totalement surpris me dit "quoi ?" je répète Orly et nous voilà en train de foncer sur Orly et record battu à 5h00, on rejoint Orly de Roissy en 15 minutes...
Moi je m'en suis voulu de lui avoir poser la question au départ, au lieux de lui demander son billet...
Bref le pauvre en arrivant par Roissy il pensait repartir par Roissy...
Bref le chauffeur lui était content, je ne vous mentionne pas le prix de la course... Je vous rassure ce n'est pas lui qui fut délesté ;-)
Bref, en le voyant partir, je me disais que cette aventure arrivait à sa fin et son aboutissement était cette installation au Palais de Tokyo, et les CD de chants shiwiars édités par Pascual et en vente à la librairie du Palais de Tokyo, ainsi deux regards se sont croisés et un fil a été tendu avec deux individus que tout séparait et dont rien ne laissait présager qu'un jour ils seraient amenés à se rencontrer pour arriver à ce résultat...
Puis au délà d'une pièce produite une amitié s'est crée, et d'autres choses se produiront dans le futur...
Et comme m'a dit Pascual en partant "fais de bons rêves, je te reverrai dans tes rêves et je t'enverrai de bons rêves, restons en contact..." (Chez les shiwiars pour être un grand homme, il faut faire de bons rêves..)
Aussi ce blog va se conclure sur un texte que j'écrirai sur la pièce produite, et, en attendant dans les liens sur la droite de cette page, vous trouverez des documents suplémentaires tels que le journal vidéo de l'expédition, ou les archives vidéos bientôt en ligne des rencontres organisées le 4 novembre dernier au Palais de Tokyo
07 novembre 2005
Pascual à Paris
En cette journée d'hier doménicale ensoleillée, j'ai eu le plaisir à me plier aux désirs de Pascual, à savoir être son guide à Paris. Ainsi nous avons traversé une série de cartes postales pour son plus grand plaisir :
- Montmartre
- Le sacré coeur
- Le moulin de la galette
- Le bateau lavoir
- La rue Lepic
- l'Arc de Triomphe (un concept qui fut un peu complexe à lui expliquer)
- La descente des Champs Elysées à pied pour arriver sur la place de la Concorde, et ensuite traverser le jardin des tuileries jusqu'au Louvre, pour finir dans le classicisme de la petite cour carrée
- Puis St Paul
- La traversée de l'île St Louis
- Pour arriver sur l'île de la Cité dans le dos de Notre Dame que nous avons longée le long de la seine par le jardin pour arriver en face de son imposante façade
- L'église de St Jullien (la plus vieille église de Paris)
- St Michel
- St Germain des près où se trouve son hôtel au coucher du soleil
Nous avons évité la Tour Eiffel car nous avons eu l'occasion de la visiter lors de nos allées et venues au Palais de Tokyo.
Il a adoré et fut impressionné par la beauté de cette ville qui à ses yeux ne faillit pas à sa réputation, mais il a fait une remarque au sujet de sa minéralité que j'ai trouvée très intéressante:
"Paris est fait d'arbres sans feuilles, de pierres et d'hommes ..."
Je lui ai expliqué alors l'effet de nos saisons sur les végétaux, et cela l'a passionné car en effet en amazonie un arbre sans feuille est un arbre mort.
Durant cette journée, nous avons retrouvé cette communion rare lors de nos expéditions en jungle et je dois dire que cela est précieux...
Demain Pascual retourne en son pays et sa famille demain à 7h00
06 novembre 2005
6.11.2005
Matériel de chasse, pot à curare
Voilà pratiquement six jours durant lesquels, je ne me suis pas occuppé du blog: en effet mes nuits et journées ont été complètement dédiées à la finalisation de la pièce unique issue de cette aventure pour l'exposition...
Je m'en excuse...
J'en profite également pour remercier tous ceux qui se sont rendus à la table ronde pour leurs interventions, et je remercie le public...
D'ailleurs suite à cette table ronde trois éclaircissements s'imposent:
1- le blog n'est pas une oeuvre mais une publication en ligne narrant ce projet depuis son origine, l'aventure qui en découle pour arriver à la pièce montrée: l'installation vidéo montrant un plan fixe de 6h00 liant deux espaces totalement étranger par le biais d'une installation interagissant avec l'architecture du lieux (palais de tokyo). Ce blog est à la fois un journal de projet, un making off et une enquête sur les thèmes traversés par ce prpojet...
2- La vidéo de 26 minutes présentée aux tables rondes n'est pas une oeuvre vidéo, mais un "gonzo movie" comme disent les américains, construit comme le blog, c'est l'expédition filmée quotidiennement sous la forme de 'post it' vidéo, et ce film a été produit pour le présent blog.
Ces deux éléments constituent des documents concernant la génèse de la pièce présentée, et un exposé des territoires traversés pour y arriver.
3- "L'oeuvre" je préfère l'expression "la pièce" est l'installation vidéo montrée au palais de tokyo du 4 au 20 Novembre, et je vous invite à venir la voir
01 novembre 2005
Pascual
Aujourd'hui, et en cette soirée Pascual est arrivé pour mon plus grand plaisir à Paris, et lui, son voyage s'est sans encombres:
Pas de valises perdues !
Non, je ne citerai pas la compagnie en question ! je suis beaucoup trop rancunier pour cela ;-)
Mais son arrivée à Paris fût quelque peu agîtée !
Quand il a quitté sa plate-forme à l'aéropport, il était 18H00, il était fatigué, et nous décidions de prendre le moyen de transport le plus rapide pour arriver à Paris, aussi notre choix s'est arrêté sur le RER:
Arrivé à St Michel, nous nous dirigeons vers la sortie de la station, et là j'ai le malheur de frôler avec ma valise une personne d'une quarantaine d'année... bref je dis 'pardon' et passe mon chemin, Pascual me suit... j'entend dans mon dos "Ta mère, enculé..." je ne réponds pas et nous continuons notre chemin sans nous retourner... j'entends toujours "La putain de ta race on n'a pas gradé les chameaux ensemble"... je me dis heureusement que Pascual ne comprend rien et ne voit pas ce qu'il se passe et nous continuons, puis arrivé au niveau supérieur, en passant le portique, je n'entendais plus cet énervé et brutalement il me saisit dans le dos par le blouson à l'épaule et la bave aux lèvres me crie de dessus "Tu veux mettre ma mère dans ta valise ? je vais te crever..."
Tout le monde nous regarde, Pascual aussi... Je me demande si je dois lui rentrer dedans pour de bon car je n'ai plus trop le choix, et là deux agents de police arrivent sur le quai, je décide de les appeler...
Ils arrivent, je leur explique la situation "nous revenons de roissy, nous voulons tout simplement sortir mais on se fait agresser parce que l'on a frôlé cet individu avec nos valises bien que l'on se soit excusé..." les trois agents bloquent ce type, lui demande ses papiers, il ne les a pas, cet abruti s'énerve contre les agents... et là j'entends au moment où l'on part "putain d'enculés de votre race, vous le laissez partir parce qu'il est français et vous me faites chier parce que je suis arabe.... Sarkozy retourne chez ta mère..."
Bref Pascual n'ayant absolument rien compris à l'histoire et très surpris, me demande "Pourquoi il t'a sauté dessus, et pourquoi la police est venue de suite ?"
Je réfléchis, je me dis "bonjour le choc des cultures", "comment expliquer cela ?" je décidais de lui dire "que les deux agents avaient vu cet individu m'agresser sans raison pour me faire les poches..."
Et là il me dit "La police, elle travaille chez vous..."
Et là dépité, je me dis, je hais Sarkozy, je déteste sa politique, je la désaprouve, j'en ai même fait un projet artistique, et il faut que ce jour, à ce moment, à cet endroit, je me trouve contrain de solliciter l'aide de ses institutions... cette pensée fût profondément déprimante...
Et j'ai fini par expliquer à Pascual que Paris était une autre jungle avec d'autres prédateurs, et qu'il fallait être prudent...
Dommage pour son batême parisien.... (j'avais le choix entre me faire casser les dents devant lui, ou appeler les flics... génial...)
Toujours est il qu'il a fait son premier dîner français et il semble préférer la bière au vin rouge, la crème brûlée au chocolat et le steak saignant à la choucroute...
La soirée fût extêmement conviviale et amicale ;-)
Dès demain, on rentre dans le vif du projet...
Pas de valises perdues !
Non, je ne citerai pas la compagnie en question ! je suis beaucoup trop rancunier pour cela ;-)
Mais son arrivée à Paris fût quelque peu agîtée !
Quand il a quitté sa plate-forme à l'aéropport, il était 18H00, il était fatigué, et nous décidions de prendre le moyen de transport le plus rapide pour arriver à Paris, aussi notre choix s'est arrêté sur le RER:
Arrivé à St Michel, nous nous dirigeons vers la sortie de la station, et là j'ai le malheur de frôler avec ma valise une personne d'une quarantaine d'année... bref je dis 'pardon' et passe mon chemin, Pascual me suit... j'entend dans mon dos "Ta mère, enculé..." je ne réponds pas et nous continuons notre chemin sans nous retourner... j'entends toujours "La putain de ta race on n'a pas gradé les chameaux ensemble"... je me dis heureusement que Pascual ne comprend rien et ne voit pas ce qu'il se passe et nous continuons, puis arrivé au niveau supérieur, en passant le portique, je n'entendais plus cet énervé et brutalement il me saisit dans le dos par le blouson à l'épaule et la bave aux lèvres me crie de dessus "Tu veux mettre ma mère dans ta valise ? je vais te crever..."
Tout le monde nous regarde, Pascual aussi... Je me demande si je dois lui rentrer dedans pour de bon car je n'ai plus trop le choix, et là deux agents de police arrivent sur le quai, je décide de les appeler...
Ils arrivent, je leur explique la situation "nous revenons de roissy, nous voulons tout simplement sortir mais on se fait agresser parce que l'on a frôlé cet individu avec nos valises bien que l'on se soit excusé..." les trois agents bloquent ce type, lui demande ses papiers, il ne les a pas, cet abruti s'énerve contre les agents... et là j'entends au moment où l'on part "putain d'enculés de votre race, vous le laissez partir parce qu'il est français et vous me faites chier parce que je suis arabe.... Sarkozy retourne chez ta mère..."
Bref Pascual n'ayant absolument rien compris à l'histoire et très surpris, me demande "Pourquoi il t'a sauté dessus, et pourquoi la police est venue de suite ?"
Je réfléchis, je me dis "bonjour le choc des cultures", "comment expliquer cela ?" je décidais de lui dire "que les deux agents avaient vu cet individu m'agresser sans raison pour me faire les poches..."
Et là il me dit "La police, elle travaille chez vous..."
Et là dépité, je me dis, je hais Sarkozy, je déteste sa politique, je la désaprouve, j'en ai même fait un projet artistique, et il faut que ce jour, à ce moment, à cet endroit, je me trouve contrain de solliciter l'aide de ses institutions... cette pensée fût profondément déprimante...
Et j'ai fini par expliquer à Pascual que Paris était une autre jungle avec d'autres prédateurs, et qu'il fallait être prudent...
Dommage pour son batême parisien.... (j'avais le choix entre me faire casser les dents devant lui, ou appeler les flics... génial...)
Toujours est il qu'il a fait son premier dîner français et il semble préférer la bière au vin rouge, la crème brûlée au chocolat et le steak saignant à la choucroute...
La soirée fût extêmement conviviale et amicale ;-)
Dès demain, on rentre dans le vif du projet...
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